dimanche 27 janvier 2019


Editorial du mois de février



Poursuivons en février sur la douce note ambrée du cognac. Nous avons vu le mois précédent que le repos est nécessaire tant à l’élaboration de cette production nationale charentaise qu’à notre vie spirituelle.
Mais cette période de repos n’est pas stérile car elle ne ressemble en rien à de l’oisiveté ! Surtout pas ! Et pour que ce repos soit fécond, il est nécessaire de l’aérer. Comme l’eau de vie qui deviendra cognac…
Effectivement, une eau de vie vieillit – et donc se bonifie – tant qu’elle se trouve dans sa barrique ! Car quand le cognac est mis dans sa bouteille, le liquide n’évolue plus. Pour bien vieillir, il lui faut donc l’apport d’air, le parfum du bois et l’humidité des antiques caves : toute la douceur saintongeaise. C’est pendant ces années de vieillissement que la « part des anges » fait la joie des créatures célestes. Il s’agit de l’évaporation naturelle ; d’où la noirceur de beaucoup de murs charentais sur lesquels prolifèrent un champignon alcoolique.

Il en va de même pour notre âme. Elle a ce besoin vital, pour se bonifier, d’être aérée à la prière : c’est ce souffle divin qui élargit les horizons, ouvre de nouvelles portes et donne de goûter autrement le monde.
Il y a la fréquentation des sacrements (eucharistie et confession), la transmission de la foi (le catéchisme), qui sont comme le bois des fûts. Ils apportent cette saveur essentielle à la vie de l’âme. Ils complètent le don reçu au baptême. Ils donnent du goût là où on peut parfois sentir du terne ou du médiocre.
Quant à notre « part des anges, » c’est ce que l’on peut offrir gratuitement à Dieu : du temps, une pensée, une souffrance, une joie, sa vieillesse, du chagrin… Dieu prend ! Et là où il est facile d’imaginer une perte, c’est en fait un capital invisible mais bien réel pour le jour où nous serons devant Dieu.

Voilà un bon programme pour ce mois : se bonifier devant Dieu et pour Dieu. Nous serons gagnants dans tous les cas.



Editorial du mois de janvier


Votre curé a passé une semaine familiale en Charente, terre d’enracinement depuis plusieurs siècles déjà... Travaillant (un peu) dans des chais, ma pensée divagua vers une idée pour ce billet du mois de janvier, sans qu’aucune vapeur alcoolisée ne l’y entraînât…

Pardonnez ma prétention à confier succinctement comment s’élabore le cognac – spécificité bien de là-bas. Après les vendanges de septembre, le raisin est broyé et le moût (le jus issu du pressurage) est mis à fermenter pendant quelques semaines. Cela donne un mauvais vin, acide et peu alcoolisé (7-9°) mais vin idéal pour une double distillation ! La première distillation donne du brouillis, distillé à nouveau pour donner la bonne chauffe. Au cours de ces deux distillations, la tête et la queue (ce qui sort en premier et en dernier) sont jetées car inutilisables. Reste le coeur (entre la tête et la queue,) une eau de vie titrant à 70° après la seconde distillation. Cette eau de vie va vieillir des années dans des fûts de chêne du Limousin puis sera coupée (ou non) avec d’autres eaux de vie pour donner le cognac : ce liquide ambre, vrai parfum des dieux, lequel couronne délicatement un bon repas sur une note légère !

Où veut en arriver le curé ? à cela : les vendanges, d’où naît le moût, sont l’occasion d’une grande fête ; suivies du repos avant le gros travail de distillation.
Noël est comme les vendanges : des hottes pleines de raisin pour la naissance d’un ‘petit Jésus en culotte de velours’ ![1]
Il y a ensuite ces semaines de repos où ces grâces vendangées à Noël doivent se transformer avec la distillation qui aura lieu lors du carême. Nous pourrons alors nous débarrasser de notre laideur dans ce carême… Il nous permettra enfin de devenir ce nectar délicieux plongé dans la mort et la résurrection de notre Sauveur !

Ce repos d’après Noël et d’avant Carême n’est donc pas un moment d’oisiveté spirituelle ; plutôt un moment de maturation pour donner le meilleur de nous-mêmes. Le raisin, sans l’homme, est mangé par les oiseaux et pourrit. De même l’homme sans Dieu est mangé par le péché et pourrit. Pour éviter cette pourriture et être bon pour Dieu et l’humanité, optons pour cette distillation de nos âmes : nous n’en serons que meilleurs.

A votre bonne santé pour 2019 !!


[1] Même si dans le cognaçais, les vendanges se font avec des machines.

mercredi 14 novembre 2018


Installation du nouveau curé, le père Philippe Catala, 
en présence de Monseigneur Marceau, évêque de Nice,
du chancelier, l'abbé Stéphane Drillon,
des prêtres du doyenné, André Castro, Pierre Jospeph Digré,
de l'ancien curé, Benoit Parent
et d'une nombreuse assemblée.

Suivi d'un repas partagé sur la place de l'église sous un beau soleil d'automne.
DEO GRATIAS











mardi 26 juin 2018

l'au revoir du curé ..

merci du fond du coeur pour tout ce que vous m'avez apporté, pour ceux qui étaient là ce samedi 16 juin (pour les icônes, pour les cadeaux)
Que le Seigneur continue à guider et à renouveler notre paroisse. Je vous bénis en son Nom.

















dimanche 31 décembre 2017

La PMA institue légalement l’absence du père

 Mgr d’Ornellas : « La PMA institue légalement l’absence du père »

Le 12 septembre, Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, a confirmé que le gouvernement proposerait en 2018 l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules, dans le cadre de la révision de la loi de bioéthique.


Pour Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, élargir cette technique médicale aux couples de femmes et aux femmes seules est une « grave injustice » pour les enfants, car elle « instituerait légalement » l’absence du père.
La Croix : La secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, considère l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes seules et aux couples de femmes comme une mesure de « justice sociale ». Qu’en pensez-vous ?
Mgr Pierre d’Ornellas : L’argument est faible et dangereux. Ne sera-t-il pas discriminatoire d’ouvrir la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes et de fermer la gestation pour autrui (GPA) aux hommes ? Avec cette seule considération, on est conduit à favoriser l’exploitation des femmes par la GPA.
Quelle contradiction ! Et puis, vous savez, l’avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) contient nombre de questions non résolues et n’est pas qu’un simple blanc-seing. Sans compter le clivage mis au jour par le refus de onze de ses membres...
Comment percevez-vous le climat actuel, Emmanuel Macron ayant promis « un débat apaisé » ?
Mgr Pierre d’Ornellas : Le débat sera apaisé s’il va au fond des questions éthiques et si tous s’accordent pour dire que le vrai sujet est la filiation des enfants dont l’intérêt est « primordial ». Ce mot de l’ONU, ratifié par la France, doit être accepté par tous.
Un tel débat exige du temps et des informations fiables. Or le CCNE reconnaît qu’elles n’existent pas. Il s’agit de rien de moins que la conception d’un enfant ! Quelles valeurs anthropologiques sont engagées dans un tel acte ? Les considérer dans leur amplitude avec sagesse et précaution et donner aux enfants un cadre protecteur est la seule attitude politique responsable qui sera appréciée des Français.
Selon vous, quels aspects posent le plus problème dans cette pratique médicale ?
Mgr Pierre d’Ornellas : A mes yeux, cela reviendrait àinstituer légalement l’absence du père. Ce serait donc commettre une grave injustice vis-à-vis des enfants et faire du corps médical des techniciens chargés d’assouvir les désirs des uns et des autres, alors qu’il a vocation à soigner et accompagner les personnes effectivement malades.
Par ailleurs, qui payera les actes de tels techniciens ? Enfin - et le CCNE le note aussi -, cette mesure risque de déstabiliser tout notre système bioéthique, l’exposant à l’organisation d’un marché concurrentiel de sperme.

Delphine Allaire